Billet du 27/03/2018
Le secteur médico-social se compose d’établissements et de services dont la mission consiste à accompagner les personnes âgées, qu’elles soient dépendantes ou non, grâce à une large diversité de prestations.
Nous proposons un tour d’horizon de ce secteur en distinguant d’une part les établissements et d’autre part les services à domicile tels qu’ils sont présentés dans le guide de l’Agence Nationale pour l’Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) [1].
Les établissements d’hébergement pour personnes âgées sont les plus nombreux du secteur médico-social. En effet, au 31 décembre 2014, on dénombrait environ 10000 établissements d’hébergement pour personnes agées (EHPA) dont près de 8000 établissements d’hébergement pour personnes agées dépendantes (EHPAD) [2]. Les EHPAD assurent aux résidents, de manière collective, l’hébergement, la restauration, l’entretien, les soins nécessaires et l’animation. L’hébergement peut y être assuré à temps complet, de manière temporaire ou en accueil de jour. De plus, certains EHPAD peuvent proposer un pôle d’activité et de soins adaptés (PASA) ou une unité d’hébergement renforcé (UHR) aux personnes âgées présentant une maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée.
Les résidences-autonomie constituent la nouvelle appellation des foyers logements depuis l’entrée en vigueur de la loi d’adaptation de la société au vieillissement que nous présenterons plus loin. Ces résidences-autonomie sont conçues pour accueillir des personnes âgées majoritairement autonomes en mettant à leur disposition un logement privatif, des locaux collectifs et diverses prestations spécifiques aux personnes âgées (restauration, blanchisserie, moyens de communication, dispositif de sécurité pour assistance, animations, prévention de la perte d’autonomie).
Les résidences services sont des ensembles de logements privatifs associés à des services collectifs qui s’adressent à des personnes âgées autonomes. Bien qu’elles ne fassent pas partie des établissements sociaux et médico-sociaux, nous mentionnons ici ces résidences car elles participent à l’adaptation de la société au vieillissement : elles constituent en effet une possibilité intéressante d’hébergement lorsque des signes de fragilité apparaissent.
Le soutien à domicile des personnes âgées a connu un essor important grâce à la mise en place de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) en 2001, aux différents plans nationaux et, plus récemment, à la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement en 2015. Nous présentons ici les trois services d’intervention à domicile.
Les SSIAD assurent des prestations de soins infirmiers sous la forme de soins techniques ou de soins de base et relationnels. Ils visent à i) éviter l’hospitalisation lors de la phase aigüe d’une affection pouvant être traitée à domicile, ii) faciliter les retours au domicile à la suite d’une hospitalisation et iii) prévenir et retarder la dégradation progressive de l’état des personnes et leur admission dans les établissements médicalisés. Ces services peuvent également intervenir dans les établissements médicalisés pour personnes âgées, dans les résidences-autonomie et dans certains EHPAD.
Les SAAD assurent au domicile des personnes âgées des prestations d’aide à la vie quotidienne (entretien du lieu de vie et du linge, courses), d’aide aux actes essentiels (aide au lever et au coucher, toilette, habillage, préparation des repas et alimentation) et d’accompagnement à la vie sociale (démarches, sorties, activités extérieures et liens avec l’entourage).
Les SPASAD assurent conjointement les missions d’un SSIAD et d’un SAAD. Encore peu nombreux, les SPASAD ont pour objectif de renforcer la coordination des interventions auprès des personnes âgées et de mutualiser les interventions visant à élaborer le projet individuel d’aide, d’accompagnement et de soins.
Les acteurs du secteur médico-social travaillent en collaboration avec des partenaires sociaux tels que les CCAS (Centres communaux d’action sociale) mais également avec les centres d’information et de coordination tels que les CLIC (Centres locaux d’information et de coordination) et les MAIA (méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soin dans le champ de l’autonomie).
En raison des risques de morbidité liés à l’âge, une coopération est également nécessaire entre le domaine médico-social et le domaine sanitaire, lequel comprend de nombreux partenaires.
[1] ANAP (Agence Nationale pour l’Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux). Le secteur médico-social – Comprendre pour agir mieux ©. [document électronique] Collection Anticiper et Comprendre, Juillet 2013, http://www.anap.fr/publications-et-outils/detail/actualites/le-secteur-medico-social-comprendre-pour-agir-mieux/
[2] MORIN Lucas. « Les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes en France métropolitaine en 2014 », La Revue de Gériatrie, 2015, 40, n° 9, novembre : 529-538.